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Le FMI renforce son fonds fiduciaire d’allégement de la dette pour aider les pays à faible revenu face à la pandémie de Covid-19

31 mars 2020 Libération

En réaction directe à la crise de Covid-19, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a adopté des améliorations immédiates de son fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC) pour permettre à l’institution d’accorder un allégement du service de la dette à ses pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables.

Le fonds fiduciaire ARC permet au FMI d’accorder des dons pour un allégement de la dette aux pays à faible revenu admissibles à la suite de catastrophes naturelles et de crises majeures de santé publique qui se propagent rapidement.

La pandémie de Covid-19 et les remous qui en résultent dans l’économie mondiale créent un besoin urgent d’aider les pays membres du FMI, y compris une aide exceptionnelle au financement de la balance des paiements pour les pays membres les plus pauvres qui sont particulièrement touchés par la pandémie. Une aide bien ciblée permettra à ces pays de donner la priorité aux dépenses de santé, ainsi qu’à d’autres besoins immédiats dans cet environnement économique difficile, caractérisé par de fortes baisses des revenus, des pertes de recettes et une augmentation des dépenses.

Dans ce contexte, le conseil d’administration du FMI a approuvé des modifications du fonds fiduciaire ARC qui élargissent les critères d’admissibilité afin de mieux englober les circonstances créées par une pandémie mondiale et de mettre l’accent sur l’octroi d’une aide pour les besoins les plus immédiats. En particulier, cette décision permettra à tous les pays membres ayant un revenu par habitant inférieur au seuil opérationnel de la Banque mondiale pour une aide concessionnelle d’être admis à bénéficier d’un allégement du service de la dette pour une période allant jusqu’à deux ans. Cela s’appliquerait lorsqu’une pandémie mondiale mortelle cause de graves perturbations économiques dans l’ensemble des pays membres du FMI et crée des besoins de financement de la balance des paiements d’une ampleur telle qu’il est justifié de déployer un effort international concerté pour aider les pays les plus pauvres et les plus vulnérables.

Le FMI organise aussi une levée de fonds qui permettrait au fonds fiduciaire de fournir environ 1 milliard de dollars face à la pandémie actuelle. Mme Georgieva a appelé les pays membres du FMI les plus solides sur le plan économique à aider à reconstituer le fonds fiduciaire ARC, qui ne disposait que de 200 millions de dollars pour les pays les plus pauvres du monde. Le Royaume-Uni s’est engagé à hauteur de 150 millions de livres (183 millions de dollars). D’autres donateurs, parmi lesquels le Japon et la Chine, présentent aussi des contributions importantes.

« Grâce à ce réaménagement, le fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes du FMI peut maintenant offrir un allégement rapide du service de la dette au titre d’obligations envers le FMI à un plus grand nombre de nos pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables. Cela les aidera à orienter une plus grande partie de leurs rares ressources financières vers leurs efforts médicaux d’urgence et autres opérations vitales de secours », a déclaré la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.

Circulaire relative à l'accélération des paiements au profit des entreprises

Dans le cadre des mesures visant à réduire les répercussions du coronavirus "Covid-19" sur l'économie nationale, le ministre de l'Economie, des Finances et de la Réforme de l'administration annonce qu’il a signé le 26 mars dernier une circulaire incitant les départements ministériels, les établissements et les entreprises publics à prendre les dispositions nécessaires pour accélérer les paiements au profit des entreprises, en particulier les PME et les TPE.

Cette décision vise à réduire la pression sur leur trésorerie et à leur permettre de remplir leurs obligations financières, indique le ministère dans un communiqué.

Le taux d’inflation annuel en baisse à 1,2% dans la zone euro

Le taux d’inflation annuel de la zone euro s’est établi à 1,2% en février 2020, contre 1,4% en janvier, selon des chiffres publiés par Eurostat, l’office statistique de l'Union européenne. Un an auparavant, il était de 1,5%. Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 1,6% en février 2020, contre 1,7% en janvier. Un an auparavant, il était de 1,6%.

Les taux annuels les plus faibles ont été observés en Italie (0,2%), en Grèce (0,4%) et au Portugal (0,5%). Les taux annuels les plus élevés ont, quant à eux, été enregistrés en Hongrie (4,4%), en Pologne (4,1%) et en Tchéquie (3,7%). Par rapport à janvier, l'inflation annuelle a baissé dans vingt et un Etats membres, est restée stable dans un et a augmenté dans cinq autres.

En février les plus fortes contributions au taux d'inflation annuel de la zone euro proviennent des services (+0,72 point de pourcentage, pp), suivis de l'alimentation, alcool & tabac (+0,41 pp), des biens industriels hors énergie (+0,13 pp) et de l'énergie (-0,03 pp).

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