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Economie Numérique, ce qu’en pensent les chefs d’entreprises?

23 mars 2020 L'Observateur du Maroc

Selon un sondage réalisé par le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) courant 2019 pour recueillir les opinions des chefs d’entreprises marocaines sur l’importance de l’enjeu du numérique pour leurs activités, 85% des participants l’estiment comme prioritaires et le reste le considère comme importantes mais non prioritaires.

L’intégration des nouvelles technologies dans les activités des entreprises marocaines reste différenciée. Ainsi, 51% des industriels jugent que le numérique est entièrement incorporé dans leur modèle d’affaires et dans leurs activités principales contre presque 44% qui estiment que ces technologies n’y sont que moyennement intégrées. S’agissant de l’état d’avancement de la transformation digitale dans leurs secteurs d’activité, la majorité des managers (56%) pensent que leurs entreprises ne sont que moyennement outillées en technologies de l’information et que leur utilisation est évaluée entre 25% et 50%.

Presque 27% des sondés déclarent que ce niveau d’utilisation dans leurs secteurs d’activité est assez avancé et le situe entre 50% et 75% et à peu près 5% seulement le trouve très avancé avec plus de 75%. La transformation digitale reste cependant faible pour 12,2% des enquêtés avec un taux d’intégration de moins de 25%.

De nombreux facteurs limitent, néanmoins, les investissements des entreprises dans le domaine des nouvelles technologies. Les moyens financiers  viennent en tête des facteurs évoqués suivis du manque de personnel qualifié (36,1%) et l’insuffisance du savoir-faire (25%). Les dispositions légales sont jugées peu incitatives pour 17,9%.

Toutefois, les patrons marocains considèrent que les progrès de la digitalisation enregistrés ces dernières années au Maroc au service des entreprises sont actuellement moyens (61%). 26,8% des responsables pensent en revanche que ces progrès sont faibles et 9% seulement jugent ces avancées comme suffisantes alors que 2,4% les trouvent faibles.

Pour faire face au défi de la transformation numérique à l’avenir et favoriser un développement plus rapide de la digitalisation, 63,4% des sondés misent sur le niveau de la connectivité, 78% évoquent le développement de l’administration, 75%, le développement des services, 68,3% parlent de l’amélioration de l’offre de formation et 56,1% estiment qu’il faut agir sur le coût de la digitalisation.

L’accès aux services financiers n’est cité que par 43,9% des participants à l’enquête. Interrogés sur la stratégie « Maroc Numéric » mise en place par les pouvoirs publics, 92,7% des dirigeants d’entreprises ne la trouvent pas suffisamment en phase pour répondre aux nouvelles exigences de transformation numérique dans les années à venir contre seulement un peu moins de 5% qui ne la considèrent pas comme tel et seulement 2,4% qui estiment qu’elle est tout à fait en phase.

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